Des photos datant de 1933 prise depuis un avion au dessus des vallées du Valjouffrey et du Valgaudemar, montre nos montagnes telles qu’elles étaient habillées de leurs glaciers à ‘époque. Pour qui connait les lieux la différence est flagrante avec la situation d’aujourd’hui. Un seul exemple, pour accéder au glacier du grand Vallon il fallait franchir un mur de glace de plusieurs dizaines de mètres de hauteur aujourd’hui il faut marcher dans des rochers polis et des moraines branlantes sur au moins 500 mètres pour trouver la glace acculée à la paroi de la face Ouest de l’aiguille des Arias.
Merci à Etienne Champollion qui a découvert ces images annotées d’auteur inconnu sur le web.
l’aiguille des Arias avec sur son flanc ouest à gauche le glacier du grand vallon et son mur de glace, au milieu le glacier du petit vallon
L’aiguille d’Olan à gauche le glacier de Font Turbat et à droite le glacier des Selettes qui couvrait la face Est de la montagne, aujourd’hui seuls quelques névés subsistent
En ce moment, quand on chemine en fond de vallée à pieds on évite les plaques de glace et de neige fondue, privilégiant les itinéraires déneigés, et si on est attentif et curieux on se laisse surprendre par la beauté des détails.
La saison d’été s’achève, les Epilobes vont partir en vacances mais auparavant le fils Alexandre, menuisier forgeron, est venu installé le nouveau meuble du laboratoire de Martine l’Herbaliste. Quatorze tiroirs en peuplier sur ossature acier et plan de travail en chêne.
Concomitamment le bucher ouvert à buches a été adapté pour recevoir des granulés de bois suite au changement de mode de chauffage.
La macération solaire d’arnica est achevée et filtrée; les girolles arrivent sur la table en même temps que les courgettes et les bolets sont en famille sur la terrasse….Tandis que le temps lourd et orageux se poursuit en cet fin août.
Une fois encore un violent orage, très localisé sur l’aiguille des Marmes (3046 m) et le versant exposé sud derrière le village, a provoqué le débordement du torrent de La Laisse qui coule en contre bas des Epilobes. Les voitures stationnées ont du être promptement déplacées car le torrent a charrié des mètres cubes de gravats et de boues. Phénomène climatique récurent qui semblent se produire de plus en plus souvent.
Le Circaète Jean le Blanc a refait son apparition au dessus du village ce matin. Un nouveau couple semble s’être formé suite au décès d’un des leurs il y a deux ans.
Un héliportage a eu lieu pour le refuge de Font Turbat qui ouvrait ce samedi 16 juin. Sandrine, la gardienne, ses amis et sa famille étaient sur place au Désert pour préparer convoyer les quatre énormes « big bags » qui contiennent, entre autres, trente tomes de montagne fabriquées au village du Désert par le fromagerie Puissant. En effet, le refuge est désormais labellisé « Esprit Parc Nationnal » et à ce titre, la charte d’adhésion prévoit de privilégier les produits locaux et régionaux. C’est donc tout naturellement que Sandrine a choisi la tome de montagne locale, la « Sapari » mi chèvre mi vache. Les fromages, récemment fabriqués, vont pouvoir s’affiner à 2170 mètres d’altitude dans la cave du refuge au pied du pic d’Olan dans ce magnifique cirque glaciaire de Font Turbat.